L'obésité du chien est de plus en plus fréquente.
Les chiens atteints d'obésité souffrent des mêmes pathologies que les humains : soyez vigilants ! ©Shutterstock

Si, en France, de plus en plus de personnes sont en surpoids ou obèses, nos compagnons à quatre pattes sont eux aussi -malheureusement- touchés. Faut-il s’en inquiéter ? Comment les aider à faire fondre leurs kilos superflus ? On fait le point.

Obèse, mon chien ? « Je le constate tous les jours, mes patients sont de plus en plus gros. » Le Dr Eric Groslambert est vétérinaire à Grenoble, et aux premières loges pour observer un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur. 30% des chiens dans l’Hexagone seraient aujourd’hui gros ou obèses.

Les responsables de cette hausse inquiétante du tour de taille de nos toutous ? L’alimentation, tout d’abord. Soit parce qu’elle est bien trop copieuse, soit parce qu’elle est de mauvaise qualité. Le manque d’activité physique, ensuite. Comme chez les humains, l’embonpoint diminue l’envie de bouger du chien. Il est moins motivé pour faire sa promenade, tout simplement parce qu’ayant plus de poids à porter, c’est moins agréable pour lui. « Plus il grossit, moins il fait d’exercice. Moins il fait d’exercice, moins il brûle d’énergie, plus il grossit. C’est un véritable cercle vicieux », déplore le Dr Groslambert. « Il ne faut pas oublier une autre cause du surpoids : la stérilisation. Retirer les ovaires ou les testicules fait baisser le métabolisme de base. L’animal dépense moins d’énergie, ce qui entraîne une prise de poids. »

Une vie de chien : kilos en trop et complications

« Comme pour l’humain, l’embonpoint chez le chien augmente le risque de complications, comme le diabète, l’arthrose, car les articulations sont en souffrance, ou une fatigue du cœur. » Un chien obèse vivra souvent moins longtemps que ses congénères étant à leur poids de forme.

Heureusement, les kilos en trop ne sont pas une fatalité. Mais avant de préparer un plan d’amaigrissement, il faut déjà poser le diagnostic. Chez certains chiens qui débordent de partout, l’obésité saute aux yeux. Mais si vous avez un doute sur l’éventuel surpoids de votre animal, palpez-lui les côtes. Si vous les sentez, sans avoir besoin d’appuyer, RAS, tout va bien. Si ce n’est pas le cas, alors, il est probablement en surpoids.

Le remède : manger moins (et mieux)…

Pour mincir, l’équation est simple : ses dépenses caloriques doivent être plus élevées que ses entrées, c’est-à-dire ce qu’il absorbe avec son alimentation. L’idée n’est évidemment pas d’affamer votre chien, mais de créer un léger déficit calorique.

Première habitude à abandonner : éviter de lui verser les croquettes directement dans la gamelle, sans rien peser. Si vous ne le faisiez pas, il va falloir peser, pour savoir exactement ce que Médor engloutit chaque jour. L’idéal est de demander conseil à un vétérinaire pour ajuster au mieux la ration, en fonction de sa race, de son activité physique, de son âge, etc.

Si la quantité compte, la qualité aussi. Certaines croquettes dédiées à l’amaigrissement, plus riches en fibres et protéines, allégées en graisses, peuvent être intéressantes.

Et si vous décidez de changer son alimentation, respectez une transition, pour éviter des troubles digestifs. Cela signifie, au départ, de mélanger les anciennes croquettes avec les nouvelles. Au fil des semaines, les anciennes croquettes prennent de moins en moins de place dans la gamelle, devenant minoritaires, jusqu’à complètement disparaître.

Le repas unique n’est pas recommandé. « On va fractionner les prises alimentaires en deux à trois repas, donnés à heure fixe, et arrêter tous les extras », conseille le Dr Groslambert. Pas question de lui donner des restes quand vous êtes à table. Quant aux friandises, elles ne doivent surtout pas être quotidiennes. Si cela ravit évidemment votre chien, à long terme, ce n’est vraiment pas lui rendre service !

Bouger plus… Votre chien en a besoin !

« Il faut aussi augmenter le sport, mais de manière très progressive. » S’il était très sédentaire, vous n’allez pas faire de lui un athlète du jour au lendemain. Il faut aussi prendre en compte son âge. Plutôt que de le faire courir 1h s’il n’en a pas l’habitude, augmentez la promenade de 5 minutes la première semaine, avant d’ajouter encore 5 minutes la deuxième semaine, et ainsi de suite. « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point », la célèbre expression du Lièvre et de la tortue trouve ici tout son sens.

Une perte de poids trop brusque n’aurait aucun sens, si par la suite, vous le faites retomber dans ses mauvaises habitudes. La patience est le mot clé. Mieux vaut le faire mincir doucement, mais de manière pérenne, et lui faire garder à vie ses nouvelles habitudes. Pendant la perte de poids, faites-le monter régulièrement sur la balance, pour voir si vos efforts portent leurs fruits. Vous pourrez ainsi réajuster le tir si ce n’est pas le cas. Quant à la stérilisation, « elle est de plus en plus discutée. Cette pratique a même été interdite dans certains pays scandinaves. » De quoi réfléchir avant de l’amener sur la table d’opération…

À SAVOIR

Pourquoi choisir le cru pour remplir la gamelle de nos compagnons à quatre pattes ? Parce que c’est l’option la plus saine, et la plus appétissante, répond Qwild. Basée à Seyssinet-Pariset, cette start-up prépare pour nos boules de poils des rations sur mesure, sans aucune transformation, savant mélange d’os charnus, de viande rouge ou blanche, de fruits et légumes de saison, d’huiles… en prenant en compte les allergies, et les goûts de l’animal. Vous commandez en quelques clics, vous êtes livrés à domicile ou en point relais. Le plus ? Le service client très réactif, pour réajuster au besoin les repas.

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