Le nouveau service de ranimation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel, à Lyon, ''l'une des plus belles de France''.
Fonctionnel, lumineux, doté des équipements les plus modernes... La nouvelle ''réa'' lyonnaise de l'hôpital Cardio, qui a fait ses armes dès la deuxième vague du Covid, ''est un rêve pour tout anesthésiste-réanimateur, selon son chef de service, le Pr Jean-Luc Fellahi. ©Philippe Frieh

Ouverte en pleine deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, la nouvelle réa de l’hôpital Cardio Louis Pradel, à Lyon, a immédiatement été mobilisée pour la prise en charge des patients les plus gravement atteints. Ce service doté d’équipements à la pointe de l’innovation, l’un des plus modernes du pays, vient améliorer de manière spectaculaire l’offre de soins lyonnaise. Près d’un an après, l’enjeu reste désormais d’atteindre la pleine activité, freinée par la pénurie de personnel qui touche l’hôpital public.

Avec ses 36 lits, c’était l’un des coeurs battants de la prise en charge des patients Covid-19, depuis son ouverture à l’automne 2020. Immédiatement submergé, le nouveau service de réanimation de l’hôpital cardiologique Louis Pradel retrouve peu à peu un rythme plus conforme à son activité légitime.

Le nouveau service de ranimation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel, à Lyon, ''l'une des plus belles de France''.
Derrière cette porte, l’un des trois derniers patients pris en charge dans le service, au 21 septembre. ©PF

“Nous sommes en train de vivre la décrue de la quatrième vague”, confirme le directeur général des Hospices Civils de Lyon, Raymond Le Moign. “50 patients sont encore hospitalisés dans nos services, contre 170 au plus fort de la vague. La situation n’est donc pas encore totalement sous contrôle, mais elle est beaucoup moins tendue”.

Trois de ces patients étaient toujours pris en charge dans la réa de l’hôpital Louis Pradel, dont la capacité ”normale ” est de 26 lits, dont 6 en unité de soins critiques.

Hôpital ”cardio” : une réa à la pointe du confort et de la technologie

Le nouveau service de ranimation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel, à Lyon, ''l'une des plus belles de France''.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, découvre le site en présence de Raymond Le Moign, DG des HCL, le 21 septembre. ©Hospices Civils de Lyon

Fruit de 2 ans de travaux et de près de 8 millions d’euros d’investissement, le nouveau service d’anesthésie et de réanimation cardiaque, thoracique et vasculaire de l’hôpital ”cardio”, situé au coeur du groupement Est, va pouvoir retrouver sa vocation première. “Nous y travaillons depuis le moins de novembre, mais il a aussitôt été occupé par des patients Covid, parmi les plus graves”, explique le Professeur Jean-Luc Fellahi.

Le chef du service de réa récupère un équipement à la pointe de l’innovation médicale. Ses deux unités de dix chambres chacune forment un ensemble de 1500 m2 avec peu d’équivalence en France. “C’est le plus beau et le plus moderne que ne n’ai jamais vu. Le rêve, pour tout anesthésiste réanimateur”, confie le Pr Fellahi. Comme pour les 25 autres médecins anesthésistes-réanimateurs et les 88 soignants, dont une soixantaine d’infirmiers et infirmières, qui composent ses équipes.

Un plateau technique complet et fonctionnel
Le nouveau service de ranimation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel, à Lyon, ''l'une des plus belles de France''.
Un simple couloir sépare désormais la réa des blocs opératoires, situés au même étage. ©PF

Chambres parfaitement équipées et spacieuses, lits connectés, larges couloirs, salle d’entretien pour les familles…

Au-delà du confort pour les patients et de la qualité de soin offerte, les soignants y bénéficient de conditions de travail optimales, renforcées par la proximité immédiate des blocs opératoires.

“L’hôpital Louis Pradel a l’avantage de tout regrouper sur un même plateau technique : réanimation, bloc opératoire, salle de réveil, scanner, hémodynamique, unité d’accès vasculaires (UAV). Pour une réa forte en rang serré”, appuie le Pr Fellahi.

Pénurie de personnel à l’hôpital : “l’attractivité de ce service nous sauve” 

Le nouveau service de ranimation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel, à Lyon, ''l'une des plus belles de France''.
Malgré la qualité du service, il est de plus en plus compliqué de recruter des infirmières. ©PF

Cette qualité structurelle permet en tout cas à son service d’échapper à la lourde pénurie de personnel qui frappe de plein fouet l’hôpital public en France. “Malgré le manque de médecins dans cette spécialité, l’attractivité de ce service nous sauve. C’est plus difficile pour les infirmières, d’autant que la crise sanitaire a eu raison de la motivation d’un certain nombre d’entre-elles”, regrette Jean-Luc Fellahi. Le service, du fait d’un important turn-over, ne peut pas encore atteindre son niveau d’activité optimal. “Habituellement de 20% chaque année, le taux de renouvellement des effectifs est monté à 40% avec la crise sanitaire, et ce dans toutes les réas de France. Grâce à une politique active et à notre attractivité, nous avons pu recruter, mais il faut désormais former les jeunes qui arrivent”.

Le contexte n’est pas favorable, mais les investissements déployés sont parvenus à inverser la tendance, dans ce service qui accueillera, s’il parvient à recouvrer 100% de son activité, jusqu’à 2000 patients par an. Et c’est tant mieux : il s’agit en effet “des malades les plus graves de la région…”

À SAVOIR

L’hôpital cardiologie Louis Pradel, situé à Lyon-Bron fait partie du Groupement Est des Hospices Civils de Lyon, qui comprend également l’hôpital neurologique Pierre Wertheimer et l’Hôpital Femme Mère Enfant (HFME). Le Groupement Est intègre également l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe), cogéré avec le Centre Léon Bérard.

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