Enfant précoce, l'étude lyonnaise qui prouve leur différence de cerveau ©KTSdesign

Enfant précoce, pourquoi est-il différent ? Durant près de trois ans, une étude menée au CERMEP (Centre d’Imagerie du Vivant) de Lyon a analysé l’anatomie et les spécificités fonctionnelles du cerveau des enfants dits à « haut potentiel ». Les résultats sont surprenants…

 

Les enfants précoces ou à “haut potentiel” présentent un QI d’au moins 130. Mais leur cerveau fonctionne-t-il différemment ? Oui, selon une étude menée durant trois ans à Lyon, co-financée par la fondation APICIL. Décryptage avec Fanny Nusbaum, docteur en psychologie, chercheur en neurosciences et dirigeante du Centre PSYRENE, et Dominic Sappey-Marinier, chef du département IRM du CERMEP-Imagerie du Vivant, enseignant de biophysique à la Faculté de Médecine Lyon-Est, et chercheur en imagerie médicale à CREATIS de l’Université Claude Bernard-Lyon1.

Comment est née l’idée de cette étude sur les enfants précoces ?

en bleu et en rouge, les images de connectivité fonctionnelle montrant, par rapport aux contrôles, une baisse de connectivité (bleu) dans le cortex prefrontal des Complexes et dans le cortex orbite-frontal des Laminaires et une augmentation de connectivité dans le cortex occipital-temporal des Complexes.
IRM d’enfants Complexes et Laminaires ©CERMEP

DSM: Fanny Nusbaum avait déjà proposé depuis longtemps les deux profils Complexe et Laminaire. Les deux sont des “hauts potentiels“, c’est-à-dire qu’ils présentent des capacités intellectuelles de haut niveau. Le Complexe montre des capacités plutôt hétérogènes. Il est plus créatif, plus visionnaire, mais aussi plus sujet aux difficultés d’apprentissage et de relations sociales, ainsi qu’à la dyslexie ou la dyspraxie. Le Laminaire montre des capacités plutôt homogènes. Il est plus solide et adaptable, mais aussi plus sujet à l’anxiété de performance, au surmenage et à certaines addictions à partir de la fin de l’adolescence. Aucun modèle ne proposait cette distinction auparavant, mais elle nous paraissait concordante avec la clinique observée.
Avec Olivier Revol (Chef du service de troubles des apprentissages de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Femme-Mère-Enfant à Bron), nous nous sommes donc dit qu’il serait intéressant de voir si nos observations cliniques coïncidaient avec une réalité neuroscientifique. En 2010, nous avons donc décidé de mener cette étude par neuroimagerie pour mieux comprendre à la fois le fonctionnement cérébral des enfants dits “à haut potentiel”, mais surtout les caractéristiques neuronales spécifiques à chacun des profils Complexe et Laminaire, en comparaison avec une population Contrôle (enfants au développement cognitif standard).
Avec l’aide du WISC (1), nous avons sélectionné trois populations composées chacune d’une vingtaine d’enfants : Complexes, Laminaires et Contrôles

Enfant précoce, une activité cérébrale intense

Les IRM pratiquées ont-elle démontrées des différences majeures dans le fonctionnement du cerveau ?

en bleu les augmentations de connectiveté structurale (points bleus) des Complexes et des Laminaires par rapport aux Contrôles. On voit sur cette coupe que l’hémisphère droit des Laminaires présente plus de régions augmentées que les Complexes.
IRM avec connectivité cérébrale ©CERMEP

FN: Oui, l’IRM de diffusion réalisée par Dominic Sappey-Marinier a permis  d’étudier le mouvement des molécules d’eau dans le cerveau. Cette technique démontre clairement que les enfants à « haut potentiel » présentent une connectivité cérébrale bien plus importante que les enfants au QI standard dans plusieurs régions cérébrales comme le corps calleux qui relie les deux hémisphères et dans différents faisceaux intra-hémisphériques. Donc, le transfert d’information est plus rapide au sein d’un même hémisphère mais aussi d’un hémisphère à l’autre. Ce premier résultat confirme les résultats des études menées par le passé. De plus, l’étude montre pour la première fois, qu’il existe des différences cérébrales entre les enfants Complexes et Laminaires. Cette meilleure connectivité est plus importante dans l’hémisphère gauche des Complexes et dans l’hémisphère droit des Laminaires.
Par ailleurs, l’IRM fonctionnelle de repos, qui mesure la connectivité fonctionnelle du cerveau quand il est au repos, a montré une diminution de l’activité dans le cortex préfrontal des enfants Complexes et du cortex orbito-frontal des enfants Laminaires. En revanche, on observe une augmentation d’activité dans les cortex insulaire, temporal et pariétal qui correspond à une plus grande sensibilité émotionnelle, une meilleure perception et des capacités accrues de mémorisation et linguistiques.

Concrètement, cela signifie que le cerveau de l’enfant à « haut potentiel » tourne plus vite ?

DSM: Il dispose clairement de plus gros câbles, du « haut débit », autrement dit, un meilleur moteur sous le crâne, sans que ce moteur ne tourne forcément en surrégime

Avec un effet turbo dans certains cas ?

DSM: Non, son cerveau tourne en permanence plus vite… Dans le cas des Complexes, il arrive plus souvent que ce moteur s’emballe et perde contrôle, en particulier sous l’effet des émotions.

Le Laminaire vit donc mieux sa surdouance ?

FN: Oui, même si son manque d’intériorité et de motivation intrinsèque, ne le met pas à l’abri du « burn-out » ou de la dépression car à force d’être sur-sollicité par son environnement, il finit parfois par se poser des questions identitaires, philosophiques, avec le sentiment d’être en décalage avec lui-même.

Enfant HP, “interpréteur” ou “explorateur”

D’autres constatations remarquables ?

DSM: Oui, on s’est aperçu que les Complexes avaient une connectivité plus élevée dans l’hémisphère gauche, l’hémisphère du langage, qui est capable de fonctionner a priori de manière autonome, en circuit fermé, alors que les Laminaires utilisent plus l’hémisphère droit, l’hémisphère qui contrôle les capacités visuo-spatiales et permet une analyse objective.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

FN: Que les Complexes sont plus centrés sur eux-mêmes, plus indépendants, et donc moins adaptés socialement. En décalage avec la société, ils sont souvent adulés ou détestés. On les appelle les « interpréteurs » car ils interprètent en permanence la réalité pour la faire coller à leur modèle interne. Les Laminaires, au contraire, sont davantage ouverts sur les autres, davantage dans l’empathie. On les appelle les « explorateurs » car ils analysent les informations sans a priori, objectivement, avec une vraie faculté d’adaptation aux contraintes environnementales, qui leur permet de souvent faire l’unanimité. Bref, le Complexe est dans le subjectif, sans filtre émotionnel, sans inhibition, alors que le Laminaire est dans l’analyse objective, le contrôle intérieur.

Enfant précoce, artiste ou ingénieur

L’IRM fonctionnelle en phase de repos cérébral de l’enfant HP ou de l’enfant précoce a-t-elle aussi été riche en enseignements pour les neuropsychiatres ?

DSM: Oui, on s’est aperçu que le cerveau du « Complexe » était moins actif dans la région préfrontale dédiée au raisonnement, à la planification temporelle, alors qu’il est augmenté sur la zone pariétale, celle de la perception, de l’analyse sensorielle. C’est aussi la zone de la pensée automatique. A l’inverse, le cortex orbito-frontal qui gère notamment la motivation est moins proéminant chez les Laminaires. Ils semblent donc moins en mesure d’être motivés sans sollicitation de l’environnement.

Comment se traduisent ces différences au quotidien ?

FN: Le Complexe passe rapidement en phase de pensée automatique, avec une faculté d’intégration plus grande mais parfois imparfaite. Le Laminaire, plus réaliste, plus cartésien, est moins centré sur l’émotion, moins à l’écoute de lui-même aussi. De manière caricaturale, le premier est un artiste, le second un ingénieur.

Quels sont les effets pervers de tels profils ?

FN: Le Complexe présente des troubles du comportement, de l’apprentissage, de la personnalité, une hyper-sensibilité qui sont essentiellement liés à un manque de contrôle de son attention et de son impulsivité. Le Laminaire, lui, sera davantage sujet à la somatisation, à l’hypocondrie, voire au « burn-out » en cas de sur-sollicitation. Il peut aussi être plus sujet aux addictions comme l’alcool ou la drogue pour suppléer le manque de sensations émotionnelles.

Les bienfait de l’hypnose pour l’enfant précoce

Au final, quelle sera la valeur ajoutée de cette étude de longue haleine ?

FN: Elle permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant à « haut potentiel ». On a apporté la preuve tangible d’une spécificité du cerveau de l’enfant à « haut potentiel » avec, au sein de cette population, de vrais différences structurelles et fonctionnelles entre Laminaires et Complexes. En tenant compte des conclusions cliniques, comportementales et scientifiques, il sera possible d’affiner le suivi de ces enfants en fonction de leur profil, de l’intégrer aux techniques pédagogiques et le transmettre aux professeurs d’école. La neuroéducation offre ainsi de nouvelles pistes d’amélioration des méthodes d’apprentissage qui seront bénéfiques pour tous les enfants, et pas seulement ceux qui ont des difficultés !

C’est à dire ?

DSM: Si on voit, par exemple, qu’une partie du cerveau est en sous-activité, il sera possible de corriger cette déficience avec des exercices précis. Par exemple, un « Complexe » à l’imagination débordante sera plus sensible à l’hypnose, alors que celui qui souffre d’inhibition ou d’un déficit d’attention aura davantage intérêt à faire de la remédiation cognitive. A l’inverse, l’hypnose sera très utile au « Laminaire », pour développer l’imagination, le reconnecter avec son moi intérieur.

Est-ce que demain, avec les enseignements d’une telle étude, on pourra intervenir sur le cerveau de l’enfant précoce ?

FN: On travaille déjà avec le Neurofeedback ! Grâce à quelques électrodes disposées sur le crâne pour observer en temps réel l’activité encéphalographique, le sujet peut moduler lui-même son activité cérébrale, une technique notamment utilisée pour les enfants TDAH (Troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité). L’avenir, c’est aussi la TDCS (Transcranial direct current stimulation), une stimulation transcrânienne pour améliorer les capacités cognitives grâce à un léger courant électrique traversant les régions cérébrales à développer. Certains s’en servent déjà pour doper le cerveau des sportifs de haut niveau ou réhabiliter les fonctions cérébrales endommagées par un accident vasculaire cérébral (AVC). Ces usages thérapeutiques sont en cours de développement.

Retrouvez la liste de tous les neuropsychiatres et pédopsychiatres de votre ville ou de votre quartier sur le site du conseil de l’ordre des médecins.

(1) Le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) est un test standardisé dédié aux enfants de 6 à 16 ans et 11 mois. Ce test permet de situer un élève par rapport à un groupe d’autres élèves de son âge. Le WISC-IV comporte quatre indices (compréhension verbale, raisonnement perceptif, mémoire de travail, et vitesse de traitement) pour déterminer les différentes composantes de l’intelligence d’un enfant ou d’un adolescent.

SAVOIR

L’étude du CERMEP a porté sur près de 80 enfants de 8 à 12 ans de la région Auvergne-Rhône-Alpes répartis en quatre groupes : enfants « Contrôles » au QI d’environ 105, « Laminaires » au QI moyen de 140, « Complexes » au QI moyen de 130 et enfants TDAH (troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) qui présentent des troubles proches des « Complexes ». Chaque enfant a passé une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) de 50 minutes, technique à la fois non invasive, non irradiante et sans effet pour l’organisme pour étudier à la fois l’anatomie et le fonctionnement du cerveau.

36 Commentaires

  1. Mon fils de 13 ans souffre d un TDAH avec impulsivité associé à trouble psychique émotionnel et relationnel. Des difficultés à l école, la principale à décidé un aménagement scolaire ce qui veut dire qu il n ira pas les après-midi. Je ne plus quoi faire.
    Cordialement

  2. Enfin un article “scientifique”qui peut aider à comprendre enfants et adultes…précoces
    et qui poutriciarra se faire le relais auprès du corps médical , enseignants etc…

  3. Merci, Enfin un article « scientifique »qui peut aider à comprendre enfants et adultes…précoces
    et qui pourra se faire le relais auprès du corps médical , enseignants etc…

    • Bonjour Diane, l’interview que vous venez de lire dévoile en avant-première les premières conclusions de l’étude. Un livre complet sur l’étude est en préparation. Parution deuxième semestre 2018 en principe. La rédaction

  4. Bonjour,
    Pourquoi cette différence de moyenne de QI entre les profils choisis ? Je notre une disparité ente les « Laminaires » au QI moyen de 140 et les « Complexes » au QI moyen de 130.

    • Bonjour, les résultats de cette étude inédite ont été dévoilés en avant-première sur le site ra-sante.com mais les auteurs de cette étude riche d’enseignements doivent publier un ouvrage complet sur le sujet dans les prochains mois. La rédaction

  5. Pourquoi dire cela alors que l’étude est ancienne? Bon le texte ne correspond pas vraiment à ce qui a été trouvé, c’est le discours habituel de la littérature pour parents d’enfants HQI

  6. L’article oublie d’expliquer qu’un laminaire a des résultats homogenes au WISC ( par exemple tous les résultats entre 130 et 140) et qu’un complexe des résultats hétérogènes ( l’un des tests à résultat ´normal’ vers 100 et les autres très élevés d’où l’impossibilité de calculer une moyenne au QI)

  7. Bonjour,
    J’ai un enfant de bientôt 5 ans dont le profil “complexe” semble fortement correspondre.
    Nous sommes actuellement en pleines démarches pour mettre en place une AVS pour sa scolarité. Il est fortement demandeur de la présence d’adultes, vit ses émotions en extrême…
    Nous avons fait la demande de rendez-vous avec le professeur Revol, mais il ne prends plus de nouveau patient, nous avons contacté le CMP de st Priest, 1 an à 1 an et demi d’attente.
    Nous allons faire une demande auprès du SESSAD, mais nous ne sommes pas sûr d’êtres pris en charge. Pas de place chez les psychomotriciens…
    Nous voulons aider notre fils mais nous ne savons plus vers qui nous tourner toutes les portes se ferment.
    Si quelqu’un peut nous éclairer, nous aider, je vous remercie grandement par avance !

  8. Bonjour Gwendoline
    Ton enfant n’est pas porteur d’une maladie. La spécificité de son fonctionnement n’implique pas nécessairement une inadaptation. Dans l’attente de trouver un partenaire adapté pour te guider, il existe de nombreux ouvrages sur le sujet qui te donneront de nombreuses pistes pour adapter ton attitude éducative au regard de la spécificité de ton enfant. N’oublie pas que son meilleur soutien reste son entourage ; )

  9. Bonjour,
    Un article intéressant en juste prolongement de certaines conférences faites par l’AFEP.
    Mais bon, la difficulté reste la prise en compte de tout cela dans la scolarité, et là, il ne faut pas trop en attendre de l’éducation nationale :
    – Personnel non formé, non informé, non intéressé non plus au sujet, en particulier le personnel encadrant (cantine, garderie, …).
    – Aucune prise en compte des spécificités de l’enfant dans la scolarité (HP ou non d’ailleurs).
    – Effacement de la personnalité de l’enfant, il faut rester assis et se taire (pas bouger!).
    Dans tout cela, à l’école, certains comportements HP ne sont vus que comme contrainte, insolence, indiscipline, ….
    Notre fils, en moyenne section en début d’année 2016-2017 et actuellement en CP-CE1 pour un CE2 l’année prochaine, a une belle étiquette de “boulet scolaire”, où la majorité du personnel scolaire utilise plus son énergie à s’en débarrasser et à le punir qu’à le comprendre.
    Heureusement, dans le cercle familiale, on avance et ce type d’études et de recherches sont bénéfiques et permettent de mieux nous comprendre!
    Merci

    • Bonjour,
      Je vous rejoins complètement à cette différence près que ma professeure des écoles de mon fils est elle même HPI.
      Ils se sont rencontrés, et reconnus.
      Donc il a bénéficié d’un primaire à la carte.
      Les vrais problème ont commencé au collège.
      Âge aujourd’hui de 17 ans, descolarisé depuis septembre 2021, service civique, mission locale… Il ne supporte pas l’idée que l’on veuille à tout prix le faire rentrer dans une case!
      En colère et révolté, il commence à trouver sa place dans une société où rien n’est décidément prévu pour les extrêmes.
      Ne lâchez rien!!!

  10. Article très intéressant qui m’a permis de comprendre un peu plus comment je fonctionne (un “HP” se pose toujours des questions…).
    Je rassure maintenant les parents qui me liront sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une maladie. J’ai été détecté à 17 ans (QI de 134) et je ne pense pas avoir raté mes études (université et grandes écoles).

  11. Article qui n’apporte rien de plus que ce qui est déjà observé par les
    psychologues psychanalystes aui s’occupent des enfants à,mais impressionne de part son aspect scientifique! Quelques imageries de cerveau , quelques nouveaux mots et ça en jette ! Quel monde creux ou domine l’apparence …

  12. Article très intéressant, mes 2 fils ont ces deux profils…nous avons fait évaluer le premier pour savoir pourquoi les enseignants et les enfants le voyaient différemment (harcèlement), nous n’avons rien fait pour le second (caractère diffère) car on voit bien que personne ne s’y intéresse. On avance en famille, avec l’aide d’un psychologue en cas de besoin.

  13. Bonjour,
    En lisant certains commentaires au-dessus je reste scotchée.
    Avoir un enfant HP ne dispense pas de lui dispenser une éducation et voire à le réprimander s’il outrepasse les limites!
    Si votre enfant est mal élevé à l’école c’est aussi de votre faute, car vous êtes toujours dans l’empathie et ne savez pas fixer des limites claires à votre enfant…
    Concernant l’Education Nationale, je pense que les HP sont peu pris en charge. Mal informés les profs? Surement, mais c’est de la faute à leur hiérarchie après tout: 18h de formation continue par an c’est de la rigolade.
    Mon fils est dans une classe où il y a de nombreux “dys” incluant un autiste. L’enseignante est submergée car chaque particularité ne se gère pas de la même façon…

  14. Bonjour
    J ai longtemps nié la différence évidente de mon fils. Petit à petit l ecard se creusait et son mal être s accentuait. J ai fini par lui faire passer les fameux tests.. WISC. Presque 150…
    Je ne sais pas si luminaire ou complexe… mais après maintes recherches j ai trouvé une structure adaptée.
    Aujourd hui il est enfin épanoui et s éclate. Il a retrouvé le sourire et son sens de l humour. Il s est même fait des amis!
    Croyez moi qu’ il revient de loin….
    Le système scolaire classique n est pas adapté, les profs pas formés ni à les desceller ni à s en occuper (pour toutes les raisons que vous connaissez deja)
    Mais plutôt que de les traiter comme des boulets ou des enfants incapables… Qu’ ils passent le relais.
    J ai qd même un goût amer qu’ aucun prof n ait su faire la différence entre un enfant en difficulté parce qu il va trop vite..et un enfant en difficulté tout court
    Bon courage à vous tous

  15. Bonjour
    Je suis moi-même adulte HP. Ce travail est tout à fait intéressant. Néanmoins, il pose plusieurs questions. Je suis interpellé par la publication de ce travail uniquement dans un ouvrage. Je peux comprendre la nécessité de financer ce travail en partie par la vente d’un livre. Mais pourquoi n’est-il pas prévue de publication scientifique dans une revue internationale avec comité de lecture ? L’impact de ce travail en serait renforcé et cela profiterait à la communauté scientifique mondiale.
    Autre interrogation, plus fondamentale, que suscite ce travail. Je comprends la nécessité de catégoriser les sujets qui participent à une expérience. En revanche, mon travail en hypnothérapie avec des enfants et des adultes HP me montre à quel point cette catégorisation n’est pas aussi binaire que cette étude le laisserait croire. La nature n’est jamais “tout noir tout blanc”. Le risque est de rentrer dans une médicalisation des enfants et des adultes HP. Un certain nombre d’enfants se trouvent déjà sous ritaline et d’autres médications pour troubles du comportement par incompréhension et inadaptation de l’entourage, familial et scolaire, ou tout simplement méconnaissance de la part de confrères et consoeurs. Enfin, l’étude présentée détermine la susceptibilité a priori des enfants à l’hypnothérapie. Pourquoi pas, mais quelle hypnothérapie ? Quel hypnothérapeute ? Le travail hypnothérapeutique dépend avant tout de la relation qui peut s’établir entre le patient et le thérapeute, et pas de la technique en soi. Je demande à voir les travaux effectués qui corroborent ce qui est avancé dans cette présentation.
    Bien cordialement

  16. et bien, je rappelle que la douance est plutôt quelque chose de positif , et apparemment génétique: donc pas de panique, les chiens ne font pas des chats, et vous parents, vous avez réussi à vivre avec ce profil ! et , “de mon temps”, on s’adaptait au système (ou pas, mais on est là). De tous temps les HP ont existé…Une petite astuce pour ceux qui sont dit “hyperactifs”, ou éponge, etc. après l’école, vous pouvez peut-être leur permettre d’être libre une demi-heure ou plus, dans un square ou dans la Nature: enfin libres d’être à leur rythme ! Avec leur créativité. Ayant un métier avec une grande dépense énergétique physique, je reconnais que quand je suis assise des heures pour des stages, je me demande comment font nos bambins pour tenir ? C’est juste éloigné de nos origines humaines de rester assis, à se taire et écouter, obéir, pendant des heures…Juste impossible pour quelqu’un en bonne santé ! (et pourtant, je peux pratiquer 3 h de méditation assise au même endroit, donc je sais faire) . Comprendre nos enfants, c’est aussi savoir qu’ils ont des besoins différents des adultes, même s’ils réfléchissent plus vite que d’autres enfants: leur corps a aussi besoin d’expérimenter, de s’exercer,d’évacuer ce trop plein de retenue et tension pour s’adapter à un rythme scolaire différent du leur. En leur permettant de jouer avec la terre (jardinage ou sculpture), vous pourrez peut-être aussi leur apporter cette tempérance ou ce ressourcement; ainsi que tout art, pour le fun…Se détendre et rire…Alterner concentration et créativité joyeuse.

  17. Bonjour
    Je rejoins tout à fait christophe sur le fait que laminaire ou complexe cela reste avant tout nos enfants et que l adaptation éducative dans le cadre familiale est le premier atout scolaire et sociétal de nos enfants .
    J ai deux enfants précoces et l empathie , la description des émotions le calme absolu et l écoute active sont mes meilleurs atouts pour les comprendre les aider et surtout les faire évoluer dans leurs têtes .
    La gestion des émotions est parfois chaotique mais chez bcp d adultes aussi.. l adaptation sociale pas tjs simple mais chez bcp d adultes aussi… l empathie parfois absente et le manque de recul aussi mais chez moi aussi .. alors oui cet article pose des jalons et permet sans doute de catégoriser les enfants précoces mais la vie de famille ritualisée ,la patience l écoute active la tolerence et la communication bienveillante sont à mon sens des meilleurs armes pour aider nos enfants . Bon courage à tous .

  18. Je me demande est ce que après cette étude le haut potentiel sera détecté par IRM sans passer par un test de QI?
    et est ce que une lRM pourait orienter un diagnostique les troubles de lattention??

  19. Bonjour
    Un article vraiment intéressant qui apporte des éclairages utiles sur les profils HP.
    Je lis avec une attention particulière les pistes de réflexion sur l’avenir, les différentes prises en charge. Je suis infirmière puéricultrice et réflexothérapeute. Je pratique de la réflexothérapie notamment auriculaire avec des enfants présentant des singularités de développement (HP, Gilles de la Tourette, TDAH autisme). La méthode inclut des électrostimulations sur des zones réflexes innervant notamment les différents lobes du cerveau, frontal et pariétal, mais aussi par exemple le système limbique. La conclusion de l’article suscite pleinement ma curiosité.
    Je reste attentive à la poursuite de ces différentes études
    Bien cordialement
    Sylvie Lecointe

  20. Les théoriciens ont-ils, eux même, un fort potentiel ?
    Dans quel but, cette étude a-t-elle été ‘réellement’ réalisée ?
    Les hauts potentiels font-ils peur à ce point, qu’on cherche absolument à comprendre leur fonctionnement en utilisant des méthodes s’apparantant à la recherche contre le cancer ?
    Le fait d’être HP n’est pas une ‘A’normalité ..
    Le cerveau se reproduit égal à lui même.. il ne peut projeter, vers le monde extérieur, que ce qu’il contient et comprends .. Le monde lui même est façonné à son image.. Il n’en a que faire des études caractérielles..
    L’être humain est à la recherche de ce qui lui manque, pas de ce qu’il a ..
    La compréhension des modes de fonctionnement peut amener à la reproduction d’un cerveau artificiel.. (IA) ..
    Je précise que j’ai passé mon enfance sous médoc et autre tisane du fait de l’incompréhension des autres et que de ce fait, je suis contre le principe de traiter le sujet comme si c’était une maladie dont on chercherait la cause en vue de ‘guérison’..
    Hyperactif, Hyperémotif, Hyper tout..

  21. bonsoir le livre que vous annoncez plus haut est il sorti? serait ce “L’enfant à haut potentiel intellectuel : Regards croisés Broché” – 12 avril 2018 de Revol Habib et Brun?

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