Point épidémie Covid-19 dans Lyon et sa région
Après quelques semaines de recul, l'épidémie stagne en Auvergne-Rhône-Alpes, où la tension reste forte dans les hôpitaux. ©Freepik

Alors qu’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact des fêtes de fin d’année sur l’épidémie de Covid-19, la région Auvergne-Rhone-Alpes n’est désormais plus la plus touchée. Comme le révèlent les statistiques, la dynamique de l’épidémie du coronavirus reste stable : les taux d’incidences sont inférieurs à 200 cas pour 100 000 habitants dans l’ensemble des 12 départements, qui ne sont pas concernés pour l’instant par la menace d’un couvre-feu avancé à 18 heures. Le point.

Un rebond de l’épidémie de Covid-19 est-il à craindre en ce début d’année ? La situation de pays voisins comme le Royaume-Uni, qui vient de reconfiner sa population pour six semaines, le laisse craindre. Il est encore trop tôt pour savoir si les fêtes de fin d’année ont un effet sur l’évolution de la crise du coronavirus en France. Mais la situation sanitaire en Auvergne-Rhône-Alpes reste pour l’instant constante, bien que le virus circule encore activement.

Alors que la campagne de vaccination a débuté, la région reste sous haute surveillance, du fait d’indicateurs tout de même élevés. C’est ce qu’indiquait dès la semaine dernière Raphaël Glabi, directeur de l’autonomie à l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, sur le plateau de BFM Lyon. « Les indicateurs ne sont pas tout à fait favorables puisque le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de personnes positives pour 100 000 habitants reste relativement élevé ».

Rebond de l’épidémie de Covid-19 : la région reste en alerte

Selon Santé Publique France, les indicateurs épidémiologiques de la pandémie du coronavirus en AuRA ont légèrement baissé durant la semaine du 21 au 27 décembre. Cependant ils restent à un haut niveau. En effet, le nombre de personnes hospitalisées dans la région est encore élevé. Le 30 décembre dernier, 4216 personnes étaient hospitalisées, dont 401 en réanimation. Des chiffres en baisse par rapport aux semaines précédentes, mais qui se stabilisent puisqu’ils sont quasi identiques ce mardi 5 janvier (4217 patients hospitalisés, dont 391 en réa).

Le Rhône concentre toujours le plus grand nombre de patients hospitalisés, avec plus de 1000 patients pris en charge dans les hôpitaux du département.

Si les chiffres se stabilisent en Auvergne-Rhône-Alpes, ils sont supérieurs aux moyennes nationales.

Le nombre de cas positifs toujours en baisse

La campagne massive de dépistage en Auvergne-Rhône-Alpes avec l’opération « Tous dépisté avant Noël » a fait tripler le taux de dépistage. Santé Publique France rapporte que plus de 433 878 personnes se sont faites tester du 21 au 27 décembre.

Parmi elles, 12 565 se sont révélées positives. Le taux d’incidence de cas confirmés continue donc de baisser (34%). 19 078 tests positifs avaient en effet été réalisés la semaine précédente.

Sur les 201 278 tests antigéniques réalisés sur cette période, 9% concernaient des personnes symptomatiques.

Rebond de l’épidémie de Covid-19 : des taux d’incidence hétérogènes selon les départements

Les départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne sont pas tous touchés de la même intensité par la circulation du virus. L’Allier se démarque avec des taux de positivité à la Covid-19, d’hospitalisation et d’incidence (192 cas /100 000 habitants) les plus élevés de la région. Le département auvergnat est suivi par la Haute-Savoie, qui présente un taux d’incidence de 182/100 000. Suivent le Rhône, la Loire et l’Isère.

La baisse du nombre de nouveaux décès liés à la COVID-19 se poursuit dans les établissements de santé, selon Santé Publique France. Des excès significatifs de mortalité de toutes causes sont enregistrés en Auvergne-Rhône-Alpes mais ils sont cependant inférieurs aux semaines précédentes.

De manière globale, Auvergne-Rhône-Alpes présente un taux d’incidence de 156 cas pour 100 000 habitants. Un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale qui est de 125 cas pour 100 000 habitants. L’inquiétude demeure et la région reste sous surveillance. Les effets potentiels des fêtes sur les hospitalisations sont notamment attendus autour de mi-janvier. Les hôpitaux se préparent ainsi à une éventuel rebond de l’épidémie.

À SAVOIR

Depuis le début de la pandémie, 6864 personnes (+72 en 24 heures) sont décédées en Auvergne-Rhône-Alpes des suites du coronavirus. Il s’agit de la deuxième région qui recense le plus de décès après l’Ile-de-France (12 203 décès).

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