animal senior animaux vieux
L’alimentation et l’activité physique jouent un rôle prédominant dans la qualité de vie d’un animal senior. ©shutterstock_Olena Yakobchuk

Fatigue, augmentation de la prise de boisson, prise de poids… Des signes de vieillesse qui ne trompent pas chez nos animaux de compagnie. Entre problèmes de santé, diminution de l’énergie et modification de l’alimentation, l’avancée en âge de nos animaux ressemble souvent à un véritable casse-tête. Pourtant, des conseils simples peuvent vous aider à adopter les bonnes pratiques. Explications avec le Dr Caroline Barnett, vétérinaire à Lagnieu près d’Ambérieu dans l’Ain.

Avec près de 14 millions de chats et 8 millions de chiens en France, le mot du jour est plus que jamais à la protection des animaux contre la maltraitance et les abandons. Une montée en puissance des droits des animaux qui s’observe également dans les soins effectués chez le vétérinaire. Les animaux seniors et leurs maladies conséquentes en sont des premiers exemples. Les soins seniors, les visites de prévention et de santé se font d’autant plus nombreuses à cet âge. Mais à partir de quand un animal est-il considéré comme senior ?

« Les animaux possèdent des cycles de vie propres qui diffèrent de celui de l’être humain. À 7 ans, un grand chien est déjà considéré comme senior. En revanche, un chat sera considéré comme vieillissant dès 8 ans. Il faut savoir tenir compte de cette différence d’âge et de durée de vie et ne pas attendre que son animal soit proche de la fin pour le considérer comme senior », relate le Dr Caroline Barnett. Les animaux, bien que seniors, ont encore plusieurs années devant eux. « Être un animal senior n’est pas une fatalité, il faut seulement adapter leur mode de vie à leurs besoins ». Une médecine de l’âge qui doit davantage se faire entendre des propriétaires.

Santé, sport, alimentation… De quoi prendre soin de nos animaux de compagnie à tout âge.  Toutefois, le rythme de vie et les habitudes de nos chiens et chats ont tendance à changer avec l’âge. Moins de sorties, moins d’énergie ou encore plus de graisses sont autant de signes que votre animal vieillit et doit désormais revoir son fonctionnement. Mais quelles bonnes pratiques adopter ? Pour quel animal et quand ? En somme, comment prendre soin de son animal senior ? Toutes les réponses avec le Dr Caroline Barnett, vétérinaire à Lagnieu dans l’Ain.

Animaux domestiques : les spécificités de la vieillesse

Si l’avancée en âge et les problèmes de vieillesse se posent chez l’être humain, nos animaux domestiques n’échappent pas à la tendance. Avec l’arrivée de nouvelles médecines pour chiens et chats, l’espérance de vie de nos compagnons ne fait qu’augmenter, posant désormais la question de l’accompagnement senior. Mais qu’est-ce qu’être senior chez un animal ?

« Les signes de vieillesse chez un animal domestique se traduisent généralement par des changements perceptibles dans la locomotion, l’appétit et la soif ou encore dans le poids », explique le Dr Caroline Barnett. « Ainsi, un chien ou un chat va moins jouer qu’auparavant, deviendra plus calme, effectuera moins de déplacement. Souvent, une prise de poids s’observe car leur corps n’assimile plus aussi bien l’alimentation et la transforme en graisse. De même, l’appétit peut s’être multiplié ou au contraire diminué ».

Attention toutefois à ne pas attribuer ces signaux automatiquement à l’âge senior. D’autres pathologies pourraient en effet signifier des symptômes similaires. Le mieux étant dès lors de consulter un vétérinaire pour s’assurer de la bonne santé de l’animal.

Animaux vieillissants : quand consulter ?

« Comme à tout âge, la surveillance active de nos animaux de compagnie est primordiale, d’autant plus quand on sait que la vieillesse entraîne malheureusement un risque accru de développer certaines pathologies », rappelle le Dr Caroline Barnett.

Arthrose, soucis locomoteurs ou encore problèmes cardiaques chez certaines races de chiens (comme le Cavalier King Charles) sont autant de pathologies courantes associées à la vieillesse chez les animaux. Si leur détection est plutôt facile à réaliser, d’autres pathologies telles que les problèmes rénaux pour les chats ou hépatiques chez les chiens restent davantage silencieux. Leur détection passe alors avant tout par une attention accrue en cas de boisson augmentée.

Quelle que soit les pathologies associées, « il faut impérativement consulter un vétérinaire en cas de signes inhabituels ou de changements », insiste le Dr Caroline Barnett. « La santé de nos animaux se dégradent très rapidement et une prise en charge immédiate permettra d’agir en prévention ou de soigner le plus efficacement possible. Quand bien même cela ne vous semble rien, il ne faut pas rester sans rien faire. Il est en effet souvent difficile de se rendre compte soi-même d’un souci, tant les sentiments altèrent notre jugement ».

Les bonnes pratiques à adopter

« Avant tout, il est important de rappeler qu’une consultation annuelle chez le vétérinaire est un vrai plus », relate le Dr Caroline Barnett. « L’animal senior est complexe, ce n’est pas une simple voiture qui tombe en panne ». Dès lors, prendre le temps de consulter périodiquement un vétérinaire est primordial. Mais quelles autres bonnes pratiques peuvent aider votre animal à vieillir en bonne santé ?

« En règle générale, on conseille avant tout de conserver une activité physique régulière avec son animal. Il faut cependant adapter l’intensité de l’effort. De même, il est important d’adapter son alimentation ». Une alimentation senior sera composée de moins de sel, minéraux, protéines et graisses. L’objectif ? Adopter une formule conçue pour économiser certains organes. « Demander conseil à votre vétérinaire afin d’adopter une alimentation de qualité. Toutes les marques ne sont pas équivalentes ».

Fin de vie des animaux : la question de l’euthanasie

Si un animal arrivé à l’âge senior conserve généralement une espérance de vie du double de cet âge, une pathologie, un accident ou une fin de vie naturelle sont parfois vite arrivés. Se pose alors la question difficile de l’euthanasie.

« Il n’y a pas de règle générale à appliquer dans le cas de l’euthanasie », explique le Dr Caroline Barnett. « Bien que ce soit un sujet douloureux, la décision d’euthanasie commence à émerger dès lors que les tentatives de soulagement de la douleur deviennent infructueuses et que la douleur devient sérieusement handicapante ».

Dès lors, l’euthanasie semble la dernière solution à la prise en compte du bien-être animal quand leur situation de santé s’est fortement dégradée et pose un réel problème éthique. « Nous ne sommes pas pour la douleur animale. Si aucune autre solution n’est envisageable, l’euthanasie aura le mérite de mettre fin aux souffrances irréversibles ».

À SAVOIR

Avec en moyenne 40 000 adoptions annuelles de chiens et chats en France, plus de 7 Français sur 10 pensent les animaux mal défendus par les politiques diverses. Un chiffre qui coïncide avec l’augmentation croissante du nombre d’associations dédiées à la cause animale.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici